La propriété Caillebotte : une demeure bourgeoise au XIXe siècle

C’est Pierre-Frédéric Borrel, devenu le propriétaire du Rocher de Cancale, célèbre restaurant de la rue Montorgueil où se retrouvait le tout-Paris artistique et politique, qui est à l’origine de la transformation d’un domaine seigneurial datant de 1600 en une cossue villa néopalladienne jouxtée d’un parc à l’anglaise. Le domaine est ensuite revendu à la veuve de Martin-Guillaume Biennais, ébéniste attitré de Napoléon puis de la couronne, qui fit amener des meubles du magasin de son mari parmi lesquels un ensemble de chambre à coucher.
Le domaine de Yerres, acheté en 1860 par Caillebotte père, riche
négociant en tissus, était un lieu de retrouvailles pour ses fils, parmi lesquels Gustave, le peintre, et Martial, le compositeur, qui venaient s’y détendre et canoter jusqu’à la vente de la propriété, en 1879.
La maison remeublée comme à l’époque de ses derniers occupants, grâce notamment aux collections du Mobilier National, plonge le visiteur dans l’esprit d’une maison de villégiature du XIXe siècle.