L'exotisme à Versailles

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les contacts avec les pays lointains se multiplient et suscitent des modes « à la chinoise », « à la turque », « à la persane ». Objets importés ou imitations pénètrent dans la vie quotidienne : laques, porcelaines, papiers peints, étoffes et soieries.
Louis XIV amorce en 1688 une active politique diplomatique en direction de l’empire du Milieu en envoyant des jésuites français à la cour de Pékin. Cette politique fructueuse se poursuit sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI. Cette passion pour le « lachinage » se manifeste notamment par l’importation par la Compagnie française des Indes orientales de nombreuses oeuvres d’art chinoises et japonaises.
Elles sont commercialisées à Paris par les marchands-merciers.
Les salons de la bourgeoisie et de la noblesse séduits par cette mode vont donner des réceptions et des bals costumés sur le modèle fantastique et coloré des cours d’Orient.